Ferme solaire de Marcoussis : des moutons qui désherbent le parc photovoltaïque
À 30 kilomètres au sud de Paris, des moutons désherbent les espaces verts de la ferme solaire de Marcoussis. Cette méthode appelée écopâturage offre une tonte traditionnelle et écologique pour l’entretien de ce parc photovoltaïque.
Ferme solaire de Marcoussis : un entretien écologique des espaces verts
Dans la ferme solaire de Marcoussis, en Île-de-France, le parc photovoltaïque est entretenu par des moutons. En effet, ce sont des moutons de l’élevage Ecomouton qui paissent les espaces verts de ce site développé par Engie et le syndicat intercommunal du gaz, de l’électricité et des énergies nouvelles d’Île-de-France (Sigeif). Ils sont au nombre de 165 à paitre dans la ferme solaire de Marcoussis. La méthode appelée écopâturage est déjà pratiquée dans de nombreux sites en France. Et dans ce parc de 46 hectares, le cheptel est un véritable allié naturel des panneaux photovoltaïques qui recouvrent les champs.
Écopâturage et panneaux photovoltaïques : une tonte naturelle et sans risque
Pratique, écologique et avantageux, l’écopâturage offre une tonte traditionnelle et simple pour la ferme solaire de Marcoussis. Mais en plus, l’écopâturage est propice à la pollinisation, aux insectes coprophages et aux oiseaux. Les moutons servent la biodiversité et l’environnement, affirme Sylvain Fabiani de la Fédération française de l’écopâturage. D’autant plus que la filière est en plein développement en France. Pour l’entreprise Ecomouton, elle déploie actuellement plus de 6 000 têtes d’ovidés sur 450 sites en France. Un quart de son cheptel est affecté aux parcs de panneaux photovoltaïques, dont la ferme solaire de Marcoussis. Le reste est réparti dans les EHPAD, dans les sites industriels et dans les prisons.
Des moutons de race Ouessant de l’entreprise Ecomouton
Pour la ferme solaire de Marcoussis, les moutons ont été préférés aux chèvres, affirme Sylvain Girard, président d’Ecomouton. Les chèvres étant moins disciplinées et avec leurs cornes, elles peuvent endommager les panneaux photovoltaïques et les câbles des installations. L’entreprise d’élevage assure l’écopâturage de la ferme solaire de Marcoussis depuis 2021. Au départ, l’introduction des ovins a connu un défi de taille : la présence de plantes toxiques dans la ferme solaire de Marcoussis. Mais Engie Green, exploitant du site, a adapté les animaux et a choisi le mouton d’Ouessant pour la ferme solaire de Marcoussis. Cette race ne mange pas les fleurs toxiques. D’autant plus, que sa viande, bien que comestible, n’est pas vraiment rentable et sa laine nécessite un traitement onéreux.
S’agit-il d’agrivoltaïsme ?
Si la ferme solaire de Marcoussis rassemble élevage et photovoltaïque, le parc n’est cependant pas considéré comme de l’agrivoltaïsme. Le terrain n’est pas agricole et ne répond pas aux nombreuses exigences de la loi d’accélération des énergies renouvelables en 2023, selon l’association qui gère la filière France Agrivoltaïsme. L’agrivoltaïsme est avant tout un outil agricole où les panneaux photovoltaïques sont en synergie avec les agricultures (ils protègent des aléas climatiques et offrent un ombrage estival pour les animaux en pâturage). Ce qui n’est pas le cas de la ferme solaire de Marcoussis.
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