Exposition Universelle 2030 : quelle ville à la plus faible empreinte carbone est devenue hôte ?
Rome, Busan et Riyad étaient les trois villes candidates pour accueillir la prochaine Exposition Universelle 2030. Le verdict, annoncé le 28 novembre 2023 dernier, a élu Riyad comme ville hôte. Parmi les critères de sélection figurait la mesure de l’empreinte carbone et de la consommation énergétique de cet évènement mondial.
Exposition Universelle 2030 : deux nouveaux critères de sélection rendant la concurrence rude
Le choix de la ville qui accueillera l’Exposition Universelle 2030 a été dur. En effet, deux nouveaux critères de sélection ont été introduits cette année, selon le Bureau International des Expositions (BIE). Il s’agit de l’empreinte carbone et de la consommation énergétique de l’évènement. Lors de l’examen des candidatures, l’impact écologique et environnemental des projets et des organisations, la consommation énergétique des visiteurs et du transport, le réemploi et la durabilité des infrastructures pour l’Exposition Universelle 2030 ont été pris en compte. Tout cela s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour rappel, les trois villes candidates pour l’Exposition Universelle 2030 sont Rome (Italie), Busan (Corée du Sud) et Riyad (Arabie Saoudite).
Empreinte carbone : un critère décisif pour le choix de la ville hôte
Pour évaluer l’empreinte carbone, qui découle de la préparation de l’Exposition Universelle 2030, les critères se sont basés sur les émissions de GES et la consommation énergétique de chaque ville. Dans un premier temps, une étude basée sur une estimation de l’ADEME va évaluer l’empreinte carbone et les émissions de CO2, et de gaz à effet de serre, liées à la construction des pavillons pour l’Exposition Universelle 2030. Cette étude va mesurer l’empreinte carbone d’un mètre carré à 656 kg/Co2e. Et les résultats indiquent Busan comme la ville avec l’empreinte carbone la plus élevée pour 329,194 t de CO2 émis pour 238 pavillons sur une superficie de 501,820 m². Elle est suivie de Riyad avec 297,168 t de CO2 émis pour 225 pavillons sur une superficie de 453,000 m². Enfin, on retrouve Rome avec 151,549 t CO2 émis pour 203 pavillons sur une superficie de 231,000 m².
Gestion de la consommation énergétique : un point pour Rome
La consommation énergétique a aussi été évaluée pour la sélection de la ville hôte de l’Exposition Universelle 2030. Dans le détail, un pavillon coréen consomme annuellement 340 kWh/m2, un immeuble saoudien consomme annuellement 150 kWh/m2 et un immeuble italien consomme 190 kWh/m2. Parmi les villes en lice pour l’Exposition Universelle 2030, seule Rome a précisé la répartition de sa consommation énergétique pour couvrir les besoins électriques de ses pavillons. Sa candidature pour l’Exposition Universelle 2030 avait indiqué que ses infrastructures seront entièrement électriques et alimentées par des systèmes à énergies renouvelables, tels que des panneaux solaires et des pompes à chaleur.
Bilan carbone du transport : Busan affiche la plus faible empreinte
Au niveau du transport, durant l’Exposition Universelle 2030, Busan affiche l’empreinte carbone la plus faible. L’estimation est d’ordre de 6.410.049 t de CO2. Si l’Exposition Universelle 2030 se déroule à Riyad, le bilan afficherait 14 372 345 t de CO2. Quant à Rome, le bilan s’élèverait à 12 760 677 t de CO2. Le calcul est réalisé sur une estimation de nombre de visiteurs et de différents moyens de transport (avion, voiture, train). Il est à noter, selon le BIE, que ces calculs ne restent que des estimations basées sur les propositions des villes candidates pour l’Exposition Universelle 2030.
Riyad avec ses perspectives d’un avenir clairvoyant, élue ville hôte
Au terme des études de candidatures des trois villes en lice et après vote, c’est la ville de Riyad qui accueillera l’Exposition Universelle 2030. Le verdict a été annoncé mardi 28 novembre 2023 dernier à Paris. Riyad a été élu ville hôte de l’Exposition Universelle 2030 avec 119 voix. Busan a obtenu 29 voix et Rome a obtenu 17 voix. La capitale de l’Arabie Saoudite a choisi comme thème « l’ère du changement, ensemble pour un avenir clairvoyant ». Le royaume arabe est en train de repenser à des moyens pour être moins dépendant du pétrole pour devenir un exemple de ville du futur. Pour sa candidature, Riyad a promis des paysages naturels de niveau mondial et une Exposition Universelle 2030 carbo-négative. Une promesse qui a largement convaincu les membres votants.
Un événement international de grande envergure sur les innovations technologiques
Pour rappel, l’Exposition Universelle est un évènement d’envergure, qui a lieu tous les cinq ans. Elle est à la hauteur des Jeux olympiques et son organisation représente un précieux sésame pour la ville hôte. L’Exposition Universelle 2030, comme toutes les éditions précédentes, sera une grande manifestation qui durera à peu près 6 mois, afin de mettre en avant les innovations technologiques dans le monde. C’est aussi pour la ville hôte une véritable aubaine pour démontrer sa capacité d’organisation d’un grand évènement. L’Exposition Universelle 2030 aura donc lieu du 1ᵉʳ octobre 2030 au 31 mars 2031.
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